Le Voisinage à Siros

TEXTE DE JEAN HOUNIEU.

Le voisinage était une Institution. Les voisins étaient au moins quatre, il serait plus juste de dire qu’au moins quatre maisons constituaient le voisinage. Le premier voisin, par exemple, était en général celui qui habitait le plus près, et en cas de besoin, était celui qu’on contactait avant tous les autres. C’était lui qu’on invitait en premier pour le pèle-porc, ou qui était le premier averti d’une naissance, d’un décès, ou de la maladie d’une vache.

"Je peux vous aider?"
« Je peux vous aider? »

Mais quel était le rôle des voisins plus exactement? Pas de règle écrite ou orale mais chacun savait de manière innée la conduite à tenir: aide et assistance à ses voisins qui le leur rendait bien. Une chronologie des événements peut nous aider à mieux cerner la question. Prenons par exemple:

la préparation d’un mariage (cliquez sur le titre pour accéder à l’article du 9 février)

– autres articles sur le voisinage très prochainement…

Voilà en gros les devoirs des voisins durant les divers stades de la vie. Il en était d’autres qui se présentaient souvent, non pas des rituels mais ils avaient quand même une grande importance. C’était les menus dépannages, le prêt d’un outil, d’une tête d’ail, d’un chou, d’un verre d’huile, deux œufs ou une bouteille de lait. Le moindre des services pouvait être demandé, et notamment un coup de main pour des travaux de champs en cas de maladie ne pouvait jamais être refusé.

Ne disait-on pas, « on a plus souvent besoin du voisin que du cousin »? Cet adage était et reste la base de la constitutionnalité du voisinage.