1915
POÈME DE LOULOU MANDÈRE
Après un départ plein de confiance pour une guerre qui ne devait durer que quelques mois à peine, la situation stagne et nos poilus, tout comme les Allemands, s’engagent dans une guerre où alternent attaques et contre- attaques pour prendre ou reprendre un bout de terrain. C’est là que commence la terrible guerre des tranchées.
L’an quinze est arrivé sans qu’aucune victoire
Ne porte une lueur à l’horizon des jours,
Les poilus sont lassés de ces journées sans gloire
Mais le moral tient bon, ils espèrent toujours.
Ils y croyaient pourtant : ce sera la dernière ;
Quelques mois seulement pour battre l’Allemand
Mais ils sont toujours là et s’enlise la guerre
Et les hommes aussi, dans la boue et le sang.
Dans les plaines rasées, plus de champs de bataille ;
Non plus de combattants, ils sont dans les boyaux
De la terre meurtrie creusée jusqu’aux entrailles,
Sans révolte ni cris, ils sont fiers et loyaux.
Du côté de l’Artois des Vosges ou Champagne,
Dans la neige et le froid ou le soleil brûlant
Ils luttent ardemment pour des bouts de campagne
Repris à l’ennemi au prix de lourds bilans.
Nombre d’entre eux déjà sont tombés sous les balles
Alors que, pleins d’élan, ils montaient à l’assaut.
Faisant fi de leur vie, et bravant les rafales,
Ils sont morts en luttant dans un dernier sursaut.
Paris semble insouciant, ignorant les souffrances,
De nos vaillants poilus terrassés au combat
Ainsi que les sanglots de nos mamans de France
Qui prient pour leurs grands fils, que la mitraille abat.
La guerre se nourrit des très grands sacrifices
Imposés aux soldats pour sortir du chaos.
Il faut se battre encor’, forçats de l’injustice,
Lutter jusqu’à la mort, devenir des héros.
14 juin 2015
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