HISTOIRE
1300-1399:
En 1385, la paroisse comptait 12 feux, soit une population d’une quarantaine de personnes. Il y avait une abbaye laïque qui dépendait du vic de Lescar.
1500-1599:
Le dénombrement (recensement de feux fiscaux) de 1538 devant Jacques de FOIX, évêque de Lescar et gouverneur du Béarn indique que Joannot de Navailles était alors seigneur de Siros.
Par contrat du 7 avril 1555, Bernard de Forgues qui s’était enrichi dans le commerce des cuirs acquit cette seigneurie. Lors des guerres de religion de 1569, Bernard de Forgues, seigneur de Siros refusa le Protestantisme, Jeanne d’Albret lui envoya son procureur général de Gassion accompagné d’un greffier pour faire la saisie des biens, meubles, récoltes, et affermer (prendre un bien rural à bail) les terres et le château ainsi que tous les droits seigneuriaux. Ensuite ils se rendirent au moulin banal (banalité: taxe versée par le paysan au seigneur pour l’utilisation obligatoire du moulin) interrogé le meunier Johan de Lafitte, déclara que le jour précédent, la femme du seigneur et son frère étaient venus chercher beaucoup de grains provenant de la pugnère (en patois punhera, pour les grains la pugnère désigne le récipient qui sert à prélever l’impôt, elle vaut 3,25 l et à la forme d’une chope). Le moulin fut également affermé. Lors de ces saisies, il avait été décidé que le bac de Laroin serait installé entre Arbus et Siros.
La communauté de Siros eut à souffrir maintes fois du gave dont on signale une très importante crue vers 1570. La tradition veut que le village alors situé au quartier Sainte Marie fut emporté et la cloche de son église fut récupérée vers Denguin.
1600-1699
En 1605 toutes les terres furent arpentées (mesurer la superficie des terres par arpents ancienne unité de mesure de longueur) pour le paiement des fiefs à raison de 4 liards (ancienne monnaie de cuivre en usage en France jusqu’à 1856) par jordana (mesure agraire correspondant à la superficie du terrain traitée pendant une journée de travail soit 3 000 à 5000 m2 selon la tâche à accomplir et la nature du terrain). Cette même année la saligue (en occitan local désigne le boisement humide du bord du gave de Pau où abondent les saules) et les grèves furent affermées à la communauté
Le 18 juin 1661 Pierre de Laclau, mari de l’héritière de ce fief prêta serment et devint seigneur de Siros. Ayant épousé la demoiselle Laclau qui lui transporta la seigneurie pour dot Jean Capdeville prêta serment et devint seigneur de Siros le 24 août 1677. Le 16 juin 1705 henry de Capdeville prêta serment et devint seigneur de Siros. En 1742, à l’initiative de celui-ci on créa le TERRIER (sorte de cadastre).
1700-1799
En 1720 seulement 10 feux.
Héritier de son père le conseiller au parlement Henry de Capdeville, Francois de Capdeville prêta serment et devint seigneur de siros le 11 janvier 1758. Par contrat de mariage du 3 septembre 1779, la dame de Laugar héritière de Siros épousa Marie Francois Gratien d’Augerot conseiller au Parlement prêta serment et devint seigneur de Siros le 25 janvier 1781.
Première loi municipale : le 14 décembre 1789. Toutes les assemblées d’habitants ont à leur tête un maire et des conseillers élus. Pour être électeur, il faut payer un impôt égal au moins à 3 journées de travail soit 3 livres. Les pauvres sont écartés. Les élus doivent payer un impôt au moins équivalent à 10 jours de travail. L’agent municipal (le maire) est élu pour 2 ans. Les premières élections municipales datent de février 1790 , la loi du 19 avril 1790 instaure une écharpe aux trois couleurs de la nation, bleu blanc rouge, attachée d’un nœud et ornée d’une frange couleur or pour le maire et blanche pour les officiers municipaux. Le maire lit les textes en chaire à l’église, ou avant la messe, ou devant la porte de l’église à la sortie de la messe. A Siros, l’église se trouvait sur la propriété du seigneur. En 1791 le premier maire de la commune de SIROS s’appelait Jean LACABANNE. Il est accompagné de deux officiers municipaux: Jean PLASSE et Ignace CLOS.
Marie-Pierre Laplace